EN BREF
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Évaluation écologique des studios d’animation, de postproduction et d’effets visuels
Une étude récente, présentée le 11 mars 2025 lors de la journée « Transition écologique Plan Action ! du CNC – Saison 2 », a révélé que les 20 studios audités consommaient 6,1 GWh d’énergie, équivalant à la production de 22 000 m2 de panneaux solaires. Le numérique représente le premier poste de consommation énergétique, atteignant 45 % de la consommation totale, avec une proportion encore plus élevée de 67 % pour les studios de VFX. En termes d’émissions de carbone, les studios ont généré 1 427 tCO2e, dont 56 % attribués aux activités numériques. Les studios d’animation affichent une moyenne d’émissions plus faible de 592 kgCO2e par Équivalent Temps Plein (ETP), par rapport à 1,6 tCO2e pour ceux de postproduction et VFX. L’impact carbone total, une fois la mobilité intégrée, s’élève à 2 076 tCO2e, illustrant un écart significatif entre ces classes de studios. Enfin, le véhicule thermique demeure le principal mode de transport responsable des émissions, représentant 53 % des impacts liés à la mobilité.
Évaluation écologique des studios d’animation, de postproduction et d’effets visuels
La question de l’impact environnemental des industries créatives est devenue un enjeu central dans le contexte de la transition écologique. Cet article se penche sur l’évaluation écologique des studios d’animation, de postproduction et d’effets visuels, en analysant leur consommation énergétique, leurs émissions de carbone et les stratégies mises en œuvre pour réduire leur impact environnemental. À travers une étude menée en mars 2025, nous explorerons les principales sources de consommation et d’émission, tout en mettant en lumière l’importance du numérique dans ce secteur.
Contexte de l’étude
Le 11 mars 2025, lors de la journée « Transition écologique Plan Action ! » du CNC, une étude ambitieuse a été présentée, observant l’empreinte écologique de 20 studios d’animation, de postproduction et d’effets visuels. Les résultats mettent en lumière les défis et obligations auxquels fait face le secteur, notamment en matière d’énergie et d’émission de gaz à effet de serre. L’évaluation a mis au jour des chiffres révélateurs concernant la consommation énergétique, et les principales sources d’émission de CO2.
Consommation énergétique des studios
Un besoin énergique significatif
Les studios évalués dans cette étude ont consommé un total de 6,1 GWh d’énergie, ce qui équivaut à la production d’énergie de 22 000 m² de panneaux solaires ou à la consommation énergétique de 543 foyers français. Ce chiffre souligne l’ampleur des besoins énergétiques pour faire fonctionner des installations comprenant des outils hautement technologiques.
Analyse des postes de consommation
Le secteur numérique, en particulier, s’avère être le premier poste de consommation énergétique, représentant 45 % de l’ensemble de la consommation tous secteurs confondus, et atteignant même 67 % pour les studios d’effets visuels (VFX). En second lieu, le chauffage représente 33 % de la consommation, devançant la climatisation qui, quant à elle, se situe à 19 %. Cette répartition des sources énergétiques est essentielle pour orienter les futures stratégies d’efficacité énergétique.
Émissions de carbone dans l’industrie
Impact des activités numériques
En ce qui concerne les émissions de carbone, la situation s’avère tout aussi préoccupante. Une estimation a révélé que ces studios ont produit 1 427 tCO2e d’émissions de gaz à effet de serre, en tenant compte des scopes 1 et 2, ainsi que des impacts du numérique. Notamment, 56 % des émissions totales sont attribuables aux activités numériques. Cela indique que des mesures urgentes sont nécessaires pour réduire ces émissions dans cette branche.
Comparaison entre différents secteurs
Lorsque l’on compare les différents types de studios, il en ressort que les studios d’animation affichent une moyenne d’émissions plus faible, avec 592 kgCO2e par ETP (équivalent temps plein), contrairement aux studios de postproduction et VFX qui se chiffrent autour de 1,6 tCO2e et 2,5 tCO2e respectivement. Cette disparité met en exergue l’importance d’identifier et de cibler les activités les plus polluantes.
Les services numériques et leurs conséquences
Une priorité à traiter
Les services numériques sont devenus le principal poste d’émission, représentant 30 % des émissions totales des 20 studios évalués, suivi du chauffage à 29 % et des équipements numériques à 26 %. Cette situation souligne une nécessité d’évaluer et d’optimiser les services numériques pour un meilleur bilan carbone. Des initiatives existent, mais doivent être plus largement mises en œuvre.
Diversité d’impact selon le type de studio
Les studios de postproduction semblent moins affectés par les enjeux numériques, une situation dictée par l’utilisation accrue d’énergies hors numérique, tandis que les studios d’animation et VFX montrent un impact plus marqué des activités numériques. Pour comprendre cette dynamique, il est essentiel d’analyser les processus internes et leur fonctionnement.
Les enjeux de la mobilité
Mobilité et émissions de carbone
En intégrant la mobilité, les émissions de carbone passent à 2 076 tCO2e, traduisant ainsi une empreinte de 1,2 tCO2e par ETP. Ce volet est devenu un aspect incontournable, car un écart s’observe également entre les studios d’animation (852 kgCO2e par ETP) et ceux de postproduction (2,2 tCO2e), creusant l’écart avec les studios VFX.
Déplacements quotidiens : un levier d’action
Les déplacements quotidiens, c’est-à-dire domicile-travail, représentent 67 % de l’impact carbone lié à la mobilité. La répartition des émissions est relativement similaire selon les différents types de studios, soulignant l’importance d’implémenter des politiques de transport durables et d’encourager le télétravail comme solution pour optimiser l’empreinte carbone.
Le rôle des transports dans les émissions globales
Modes de transport en question
Analysons les modes de transport utilisés, où le véhicule thermique constitue le premier mode de transport en termes d’émissions, avec 53 % d’émissions. En comparaison, l’avion arrive en seconde position, représentant 31 %, et se révèle être le mode le plus émissif pour les studios de postproduction (42 %). Une réflexion s’impose sur l’importance de renouveler la flotte de véhicules ou d’adopter des alternatives moins polluantes.
Conclusion des résultats de l’étude
Afin d’approfondir les conclusions de cette évaluation, il est essentiel de consulter des sources extramétier qui apportent un éclairage supplémentaire. Des études et diagnostics environnementaux se révèlent utiles pour mieux comprendre et mieux appréhender des pistes d’amélioration, comme en témoignent différentes initiatives que vous pouvez découvrir sur les sites suivants : CNC, Arctic Climate Emergency, et bien d’autres. Ces outils constituent des étapes clés dans la transition écologique que doivent opérer les studios d’animation, de postproduction et d’effets visuels.
Avec les défis environnementaux grandissants, les acteurs du secteur doivent prendre conscience de l’urgence d’agir et d’adopter des pratiques durables. La sensibilisation, l’innovation et la collaboration seront cruciales pour accompagner ce mouvement vers une industrie plus responsable au service de la planète.

Témoignages sur l’Évaluation écologique des studios d’animation, de postproduction et d’effets visuels
« En tant que directeur d’un studio de postproduction, je suis frappé par les résultats d’une récente étude qui montre que le numérique représente 45 % de notre consommation énergétique. Cette prise de conscience me pousse à réfléchir à des solutions innovantes pour réduire notre empreinte écologique. »
« Comme responsable d’un studio d’animation, j’ai remarqué que notre impact carbone se situe en moyenne à 592 kgCO2e par ETP, ce qui est encourageant par rapport aux studios de postproduction. Cependant, je sais que le numérique doit encore être notre priorité pour diminuer nos émissions. »
« En travaillant dans un studio VFX, j’ai vu que nos activités engendrent jusqu’à 67 % de l’empreinte carbone. Ce chiffre est révélateur et nous incite à implémenter des outils et des pratiques plus épaisses pour réduire notre consommation d’énergie, notamment dans le domaine numérique. »
« L’étude a souligné que le chauffage représente le second poste de consommation énergétique dans notre secteur. En analysant les données, j’ai pris l’initiative de modifier notre système de chauffage pour adopter des solutions plus vertes, ce qui a été bien accueilli par notre équipe. »
« Concernant la mobilité, je trouve qu’il est alarmant que 67 % de notre impact carbone provienne des déplacements domicile-travail. Cela m’a encouragé à promouvoir le covoiturage et les transports en commun auprès de mes collègues, afin de diminuer notre empreinte carbone collective. »
« Avec une émission de 2,5 tCO2e par ETP dans notre studio VFX, nous devons prioriser nos actions pour diminuer les émissions liées aux transports. Le constat que 53 % des émissions proviennent du véhicule thermique m’incite à envisager des options de transport plus durables. »