EN BREF
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ChatGPT, modèle d’intelligence artificielle génératif, a connu une adoption rapide, atteignant plus de 200 millions d’utilisateurs hebdomadaires. Cependant, cette popularité s’accompagne d’une empreinte environnementale importante. L’impact sur l’énergie est particulièrement significatif, avec des prévisions indiquant que l’IA pourrait consommer autant d’électricité que l’Espagne d’ici 2027. De plus, la production et le fonctionnement des serveurs nécessitent d’importantes quantités d’eau et reposent sur des minéraux dont l’extraction engendre de graves problèmes écologiques tels que la pollution de l’eau et la déforestation. Enfin, les échanges avec ChatGPT génèrent des émissions de CO2 considérables, exacerbées par la transition rapide vers des modèles plus performants. L’utilisation régulière de cette IA, souvent préférée aux recherches classiques sur Internet, engendre une normalisation de pratiques énergivores et polluantes.
ChatGPT, un modèle d’intelligence artificielle générative développé par OpenAI, est devenu un outil incontournable pour des millions d’utilisateurs dans le monde entier. Cependant, son utilisation croissante soulève des questions essentielles sur son impact environnemental. En effet, derrière chaque requête effectuée se cache une consommation significative de ressources, notamment l’eau, l’électricité, les minéraux et des émissions de CO2. Cet article se penche sur ces différentes dimensions pour mieux comprendre les implications écologiques de l’utilisation de cette technologie.
Une consommation d’électricité exponentielle
La consommation électrique associée aux modèles d’intelligence artificielle est un des aspects les plus préoccupants. ChatGPT, comme d’autres modèles d’IA, nécessite une quantité croissante d’énergie pour fonctionner, surtout lorsque l’on considère la complexité croissante de ces systèmes. En effet, des études estiment que l’IA pourrait représenter entre 10 à 20% de l’électricité utilisée dans les centres de données. Dans le cas de ChatGPT, il est prévu que cette demande d’électricité croisse de près de 70% par an, atteignant des niveaux comparables à la consommation électrique d’un pays comme l’Espagne d’ici 2027.
Le type d’énergie utilisée pour alimenter ces centres de données est également un facteur déterminant. Par exemple, en France, la majorité de l’électricité provient de sources décarbonées, tandis qu’aux États-Unis, une partie significative de l’électricité est encore générée à partir de combustibles fossiles. Cela entraîne des impacts environnementaux très différents selon le pays où les modèles d’IA sont déployés.
L’eau, ressource essentielle au fonctionnement de l’IA
Outre l’électricité, la consommation d’eau est un autre facteur critique souvent négligé. L’IA nécessite une quantité importante d’eau, non seulement pour la fabrication des composants des serveurs, mais aussi pour leur refroidissement. Selon une étude américaine, ChatGPT-3 consommerait environ 500 millilitres d’eau pour quelques dizaines de requêtes. Étant donné l’usage quotidien massif, ces chiffres peuvent vite atteindre des proportions alarmantes, surtout avec les évolutions futures des modèles qui consomment encore plus d’eau.
Les minéraux au cœur de l’intelligence artificielle
La fabrication des composants électroniques nécessaires au fonctionnement des modèles d’IA dépend également de l’extraction de minéraux précieux comme le lithium, le cobalt ou le cuivre. Cependant, l’extraction de ces ressources pose des enjeux environnementaux significatifs, tels que la pollution de l’eau, la déforestation et des violations des droits de l’homme dans les pays d’origine. Ces minéraux, essentiels pour le développement technologique, ne pourront pas être réutilisés dans des secteurs critiques de la transition énergétique, tels que les voitures électriques ou le développement des énergies renouvelables.
Les conséquences environnementales de l’extraction minière
L’extraction des minéraux utilisés dans des technologies comme ChatGPT entraîne des conséquences graves et durables pour l’environnement. En effet, la pollution liée à ces activités peut altérer les écosystèmes locaux, réduire la biodiversité et impacter les communautés qui vivent à proximité des sites d’extraction. De plus, cela engendre des conflits d’usage des ressources, exacerbant les tensions entre les besoins technologiques et l’environnement naturel.
Des émissions de CO2 alarmantes
Un autre aspect qui ne peut être sous-estimé est l’empreinte carbone générée par l’utilisation de ChatGPT. Chaque interaction avec le modèle contribue à des émissions de CO2. Des études ont évalué qu’une simple conversation avec ChatGPT peut émettre environ 0,27 kilogramme d’équivalent CO2. Si un utilisateur effectue dix requêtes par jour, cela peut représenter près d’une tonne de CO2 par an, un chiffre qui doit être mis en perspective avec les objectifs climatiques énoncés dans l’Accord de Paris.
L’essor des modèles et leur impact carbone
Malheureusement, à mesure que les modèles d’IA évoluent, leur impact environnemental semble s’aggraver. Par exemple, le modèle ChatGPT-4 émet cent fois plus de CO2 qu’une précédente version, ChatGPT-3.5. Ce phénomène est amplifié par le nombre croissant d’utilisateurs qui passent à des modèles plus performants, ce qui entraîne un effet rebond dans les émissions de carbone. Cela interroge sur la durabilité des technologies modernes et leur contribution à la crise climatique.
Usage normalisé et ses implications
La manière dont ChatGPT est utilisé quotidiennement par les internautes pose également des questions sur l’efficacité énergétique de cet outil. En effet, de nombreux utilisateurs préfèrent maintenant utiliser ChatGPT à la place de moteurs de recherche traditionnels comme Google. Ce choix, bien que pratique, est lourd de conséquences car chaque requête avec ChatGPT consomme entre six à dix fois plus d’énergie qu’une recherche classique. Cette tendance à normaliser l’utilisation de l’IA pour des demandes simples illustre une prise de conscience limitée des impacts environnementaux de cette technologie.
La nécessité d’une éducation des utilisateurs
Il est essentiel de sensibiliser les utilisateurs quant à l’impact environnemental de leurs choix numériques. Beaucoup d’entre eux ne réalisent pas combien de ressources sont mobilisées pour répondre à une simple requête. Une meilleure compréhension de ces enjeux pourrait inciter à une utilisation plus responsable et sélective des outils d’IA. Toutefois, les conséquences de l’usage de l’IA demeurent invisibles pour l’utilisateur moyen, ce qui complique cette démarche.
Conflits d’usage et transition énergétique
Avec une demande d’électricité liée à l’IA qui risque de doubler d’ici 2030, des conflits d’usage apparaissent entre les besoins croissants du secteur technologique et les impératifs d’une transition énergétique vers des sources renouvelables. Cela soulève des questions éthiques quant à la manière dont les grandes entreprises techno peuvent choisir d’utiliser des ressources propres tout en délaissant des solutions durables pour le reste de la population.
L’impact sur les ambitions climatiques des grandes entreprises
La croissance exponentielle du secteur de l’IA et la demande énergétique qui l’accompagne mettent à mal les ambitions climatiques de géants de la tech comme Microsoft et Google. Par exemple, Microsoft a vu ses émissions de CO2 augmenter de 30% entre 2020 et 2024, alors même que l’entreprise vise la neutralité carbone d’ici 2030. Cela démontre que l’essor des technologies d’IA peut contrecarrer les efforts de durabilité de ces entreprises.
Une bonne nouvelle : l’IA au service de l’environnement
Malgré ces impacts environnementaux préoccupants, l’intelligence artificielle peut également jouer un rôle positif dans la lutte pour la durabilité. Par exemple, des modèles d’IA peuvent être utilisés pour optimiser l’utilisation des ressources, améliorer la modélisation climatique et détecter des fuites de méthane. Bien utilisées, ces technologies peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et même à sensibiliser le public sur des enjeux écologiques critiques.
Un potentiel inexploité pour l’environnement
Le potentiel de l’IA pour apporter des solutions aux défis environnementaux est immense, mais il est souvent sous-exploité. Des initiatives qui permettent d’utiliser des outils d’IA pour mieux comprendre les données climatiques représentent un pas dans la bonne direction. Des projets comme « Climate Q&A », qui permet d’interroger des rapports scientifiques, sont des exemples de comment l’IA peut être mise au service de la cause environnementale.
Vers un diagnostic de performance environnementale de l’IA
La discussion sur l’impact environnemental de l’IA conduit à une question fondamentale : devrions-nous instaurer un diagnostic de performance environnementale pour évaluer les différents modèles d’IA ? Un système de classification qui tiendrait compte de l’efficacité énergétique et de l’impact carbone des outils d’IA pourrait transformer les choix des entreprises et des utilisateurs. Cela inciterait également les entreprises à adopter des pratiques plus durables.
Un tel système permettrait aux utilisateurs de faire des choix plus éclairés, favorisant des usages plus vertueux de l’intelligence artificielle. La prise de conscience croissante de l’impact de l’IA sur l’environnement peut faire évoluer les comportements et inciter à une adoption responsable de ces technologies.
Les enjeux environnementaux liés à l’utilisation de ChatGPT
ChatGPT a rapidement gagné en popularité, avec plus de 200 millions d’utilisateurs réguliers. Toutefois, cette avancée technologique s’accompagne d’une empreinte environnementale qui nécessite d’être examinée de près. En effet, l’utilisation de ce modèle d’intelligence artificielle pose des questions sur les ressources consommées, notamment en termes d’électricité, d’eau, de minéraux et d’émissions de CO2.
La consommation électrique est l’un des impacts les plus évidents de ChatGPT. Selon les études, l’intelligence artificielle pourrait représenter entre 10 et 20% de l’énergie utilisée dans les centres de données. Ce chiffre est particulièrement alarmant car il pourrait croître de 70% par an, ce qui conduit à des anticipations selon lesquelles d’ici 2027, l’IA générative comme ChatGPT pourrait consommer autant d’électricité que l’Espagne entière en 2022.
De plus, la production des serveurs nécessaires à faire fonctionner des modèles comme ChatGPT requiert non seulement de l’énergie, mais aussi d’importantes quantités d’eau. Une étude récente a révélé que ChatGPT-3 consommait environ 500 ml d’eau pour quelques dizaines de requêtes. Ce chiffre est encore plus préoccupant à mesure que l’on passe à des modèles plus avancés, tels que ChatGPT-4, qui sont plus exigeants en tissu de refroidissement.
L’impact sur les minéraux est également non négligeable. L’intelligence artificielle nécessite des composants spécifiques, fabriqués à partir de ressources comme le cuivre, le lithium et le cobalt. L’extraction de ces minéraux est souvent associée à des conséquences environnementales telles que la pollution de l’eau, la dégrégation des forêts et des violations des droits humains dans les pays exportateurs. Ces matériaux, bien qu’essentiels pour le secteur numérique, sont en concurrence avec d’autres industries, notamment la fabrication de voitures électriques et la production d’énergies renouvelables.
Enfin, l’empreinte carbone de ChatGPT est significative. Chaque courte conversation avec le modèle émet environ 0,27 kg de CO2, ce qui représente près d’une tonne de CO2 en émettant simplement dix requêtes par jour sur une année. Ce chiffre devient encore plus préoccupant lorsque l’on considère que ChatGPT-4 émet cent fois plus de CO2 que son prédécesseur, le ChatGPT-3.5. Cette augmentation pose la question de l’impact environnemental de l’utilisation devenue quotidienne et normalisée de cet outil par les utilisateurs.